Le VIe Prix International de Photographie Jalón Ángel plus international que jamais : Jean-Claude Delalande (France), Chasovitin Dmitry (Russie) et Rakayet Ul Karim Rakim (Bangladesh) sont les gagnants de cette édition
Le VIe Prix International de Photographie Jalón Ángel fait honneur à son nom avec plusieurs pays récompensés. Dans la modalité Portrait, le gagnant est Jean-Claude Delalande (Draveuil, France), dans celle des Voyages Chasovitin Dmitry (Sredneuralsk, Russie) et, pour la catégorie Éducation et Coopération, Rakayet Ul Karim Rakim (Chittagong, Bangladesh).
Les trois lauréats se verront remettre un prix comprenant une sculpture commémorative, un diplôme et mille euros. Cette sixième édition a reçu plus de 3 700 œuvres avec des participations provenant de 105 pays : Espagne, Russie, Iran, France, Inde, Bangladesh, Argentine, Mexique, Colombie, Bolivie, Cambodge, Chypre, Philippines, Finlande, Guatemala, Honduras, Islande, Japon, Mali, Monténégro, Népal, Nouvelle-Zélande, Panama, Polynésie française, République dominicaine, Suisse, Suède, Zimbabwe, Turkménistan, Curaçao, entre autres.
Le jury était composé de Mónica Carabias Álvaro (Docteure en Histoire de l’art contemporain à l’université Complutense de Madrid et spécialiste en photographie contemporaine), Judith Prat (photojournaliste aragonaise, spécialisée dans la photographie documentaire, elle a notamment couvert différents conflits en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique latine) et Pilar Irala-Hortal (directrice des Archives photographiques Jalón Ángel et professeure et chercheuse au département Photographie de l’université San Jorge).
La directrice des Archives a souligné « la consolidation du Prix de Photographie Jalón Ángel au niveau international, ainsi que la qualité des images envoyées », et elle a précisé qu’avoir « l’opportunité d’évaluer cette immense banque d’images reçues est une chance qui permet de découvrir de nombreux recoins du monde, un caléidoscope de visages, de regards et de paysages ». La docteure en Histoire de l’art contemporain, Mónica Carabias, affirme que cela a été pour elle « un grand plaisir de faire partie de la sixième édition du Prix international de Photographie Jalón Ángel, dans la mesure où il s’agit d’une récompense qui mise sur la photographie en tant que langage artistique pour rendre visible la réalité de certains aspects fondamentaux de la vie, comme l’éducation et la formation, grâce auxquels il est possible de s’acheminer vers une société meilleure et égalitaire ».
Pour la photographie gagnante de la catégorie Portrait, intitulée Adria, le jury a mis en valeur sa composition dynamique et sa représentation d’une scène de la vie quotidienne qui se révèle d’une grande intensité, avec plusieurs histoires entrelacées dans un même cliché. L’ambiance et la force qu’elle transmet ont été des éléments clef pour accorder la récompense à son auteur, Jean-Claude Delalande, de Draveuil (France). Ce photographe a étudié à l’école de Photographie de Montreuil-sous-Bois et a exposé son œuvre en France (Paris, BnF, MEP, Marseille, Vichy, Bordeaux…), mais également en Belgique, à Belgrade ou au Luxembourg, entre autres.
Au sujet de l’image gagnante de la catégorie Voyages, intitulée Icon, le jury a souligné le voyage dans le voyage au sein d’une scène esthétiquement très puissante. Le voyage s’effectue grâce à plusieurs éléments : l’architecture, l’art, la culture. Le contraste entre la chaleur du portrait pictural et l’ambiance froide du reste de l’image a été l’un des motifs déterminants pour la concession du prix au Russe Chasovitin Dmitry (de Sredneuralsk), spécialiste en photographies commerciales pour enfants et en photographie urbaine, et qui a également publié ses images dans les médias russes.
Cette sixième édition a récompensé un artiste supplémentaire dans la catégorie spéciale Éducation et Coopération, à l’occasion du 25e anniversaire de la Fundación Dominicana San Valero (FUNDOSVA), l’un des centres du groupe scolaire San Valero. La photographie gagnante, intitulée Hunger for education, a été choisie par le jury car elle représente une image porteuse d’espoir, innovatrice et originale. Elle dévoile une école différente, sur un quai de gare, tout en transmettant une forte volonté d’apprendre, ce qui lui donne un certain air surréaliste. Son auteur, le photographe Rakayet Ul Karim Rakim (Chittagong, Bangladesh), a déjà obtenu différentes récompenses au cours de sa trajectoire, et en particulier celles du Hamdan International Photography Award - « WATER 2020 », du 11th Mobile Photography Contest (Global Photography), du Hamdan International Photography Award - « HOPE 2019 », du Silk Road Youth International Photography Competition (Excellence Award) ou encore du Xposure International Photography & Film Festival (Top 05 Nominee).
Le jury a également souhaité décerner plusieurs mentions spéciales :
Catégorie Portrait :
- Gunar Binde. Portrait, de Yuliya Matskevich (Minsk, Biélorussie) dans la mesure où il s’agit d’une image très bien exécutée, illuminée de façon classique mais impeccable, et avec une touche énigmatique et mystérieuse.
- El pueblo, d’Alfonso Gangutia Otero (Cantabrie, Espagne) pour la dose d’ironie offerte, la mise en scène splendide et le genre utilisé, très en vogue par les temps qui courent : la nouvelle photographie documentaire. L’image est un trait d’union entre portrait, reportage, mémoire et album de famille.
Catégorie Voyages :
- Untitle, de Javier Arcenillas (Madrid, Espagne) pour la scène costumbrista et son environnement. Il s’agit d’une histoire composée de différentes histoires, chargée de narrativité, de mémoire, de souvenirs et qui invite à vouloir découvrir plus en profondeur les vies de ses personnages, tout en possédant à la fois une forte charge culturelle.
- Island Tap, de Jesús Alonso Casimiro-Soriguer (Malaga, Espagne) pour avoir offert un lieu atypique pour le genre du voyage et un point de vue différent par rapport aux cultures habituelles photographiées. C’est une image qui transporte le spectateur sur le lieu de la prise de vue, avec une esthétique très cinématographique et de réalisme magique. Il s’agit également d’une image très poétique et qui transmet une atmosphère froide.
Catégorie Éducation et Coopération :
- Ansia de conocimiento, d’Antonio Aragón Renuncio (Cantabrie, Espagne) pour sa richesse, sa technique parfaite, son caractère esthétique bien marqué, la qualité de sa composition et sa touche littéraire et narrative. Le cliché représente très bien la situation vécue par de nombreux enfants qui doivent réaliser de longs déplacements après leur travail et arrivent à l’école exténués, sans pour autant avoir perdu leur intérêt pour apprendre.
- Child working the lesson, de Kazim Kuyucu (Konya, Turquie) a su capter l’essence du genre en capturant ce moment de concentration et d’effort devant les livres scolaires. Le cadrage, la technique et la couleur utilisés donnent une plus grande présence au message mis en scène dans une composition parfaite pour dépeindre une situation complexe.